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DPJJ/Miviludes

Publié le 01 juin 2017

Un partenariat renouvelé et élargi pour lutter contre la radicalisation des mineurs

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Le 15 mai 2017, Madeleine MATHIEU, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), et Serge BLISKO, Président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), ont signé une convention venant renouveler et renforcer le partenariat mis en place en matière de prévention et de lutte contre la radicalisation des mineurs. Objectifs : développer des outils pédagogiques et la mise en commun des informations.

Une convention-cadre, signée le 12 juin 2012, avait formalisé un premier partenariat entre les deux institutions. Elle prévoyait la mise en œuvre d’une information spécifique des professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) à l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) et dans les pôles territoriaux de formation. Cela visait à les sensibiliser à la problématique sectaire, à les aider à repérer les risques le plus précocement possible et à mettre à leur disposition une expertise de la Miviludes sur des situations individuelles, dans le cadre de prises en charge laissant apparaître un contexte à caractère sectaire.

Ces dernières années, les professionnels de la PJJ sont susceptibles d’être confrontés à des situations de mineurs exposés à des risques de dérives sectaires liés au phénomène de radicalisation. Dans le cadre du Plan gouvernemental de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes d’avril 2014, la DPJJ a ainsi créé en avril 2015 la mission nationale de veille et d’information (MNVI) et son réseau de 70 référents Laïcité et Citoyenneté sur l’ensemble du territoire national. La Miviludes, au regard de son expertise, participe à la formation des agents publics sur le phénomène de la radicalisation en collaboration étroite avec le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).

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L’objet du partenariat initial entre la DPJJ et la Miviludes s’est donc élargi. Il s’agit de développer la prévention et de lutter contre la radicalisation des mineurs. Cela passe par la formation des professionnels et par la mutualisation de l’information. La convention signée le 15 mai 2017 est ainsi le fruit d’un travail conjoint entre la Miviludes, l’ENPJJ, la MNVI et la sous-direction des missions de protection judiciaire et d’éducation de la DPJJ.Formation de formateurs relais

La Miviludes s’engage à contribuer à la formation de formateurs relais, professionnels de la PJJ, qui formeront à leur tour des agents, via l’ENPJJ, sur les thèmes suivants :

  • la sensibilisation à la problématique des dérives sectaires

  • l’aide au repérage des situations à risque

  • les conseils d’action pour faire face à ces situations

  • l’appréhension des mécanismes d’emprise mentale

  • la compréhension du processus de la radicalisation

Échanges d’information

La DPJJ et la Miviludes s’engagent à échanger des informations anonymisées sur le nombre de situations à risque et infractionnelles ainsi que sur la nature des requêtes reçues révélant des dérives sectaires.

De plus, la Miviludes et l’ENPJJ souhaitent également développer leur partenariat en matière de recherche, d’études et de documentation.

La mutualisation des connaissances permettra aussi la création et la mise à disposition d’outils pédagogiques tels que le kit sur l’emprise mentale chez les adolescents construit à partir de ressources proposées par la Miviludes.

Lire la convention