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Femmes de justice : Assemblée Générale

Publié le 01 décembre 2017

Pérenniser l’association et les évolutions récentes

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Vendredi 1er décembre a eu lieu, à l’hôtel de Bourvallais, l'assemblée générale de Femmes de Justice. Une association agréée du ministère de la Justice qui œuvre pour la mixité et la parité au sein de l'institution judiciaire. La ministre a tenu à participer au rassemblement en livrant un message de Nouvelle Calédonie.

« J'ai souhaité être à vos côtés car le sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes est un sujet qui me préoccupe depuis longtemps et qui est toujours d'actualité » a indiqué Nicole Belloubet, ministre de la Justice, garde des Sceaux avant de saluer « l'action de l'association Femmes de justice qui est tout à fait éminente au sein de notre ministère. Votre association est un lieu de rencontre, d’échange mais aussi un lieu de débat et d'action  »

«  Il y a 4 ans, nous étions une petite association, on a beaucoup grandi et c’est grâce à vous toutes et à tous ces liens que nous avons tissés » souligne Marie-Françoise Lebon-Blanchard, présidente de l’association Femmes de Justice.  Ils étaient près de 150 personnes réunis Galerie Peyronnet pour le vote du conseil d’administration ainsi que deux tables rondes. Plusieurs  candidates au poste d’administratrice ont présenté leur projet.  Plusieurs sujets ont ensuite été abordés : la modification des statuts et  l’inscription du vote électronique notamment. 

Lors de la premiere table ronde, le rapport sur la « La féminisation des métiers Du ministère de la Justice » de mars 2017 a été présenté et commenté par différents intervenants. « C'est un excellent rapport sur la féminisation des métiers de la justice. Je soutiens entièrement les pistes d’amélioration qu'il suggère » soutient la ministre. Pour Martine Lombard, professeure à l'Université de Paris Panthéon-Assas, il faut « mieux faire connaître les métiers de la Justice ».
La seconde table ronde a porté sur "La modernisation des pratiques RH au ministère de la justice"

D’autres thématiques ont été traitées : le retour à la mixité des métiers du ministère, l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle et familiale ainsi que l’accès paritaire aux postes à responsabilités.

Les tables rondes ont été l’occasion d’interventions riches en expériences personnelles et éléments chiffrés. Un  échange avec la salle a permis de rappeler le rôle important de trois Premières Présidentes : Gracieuse Lacoste à la Réunion, Nicole Jarno à Evry et Florence Peybernes à Valenciennes. L’importance de modèles féminins identificatoires a d’ailleurs été mentionnée par Gwenola Joly-Coz, secrétaire générale de Femmes de Justice.

Sandrine Zientara, Directrice de la Mission de recherche Droit et justice a souligné que « les évolutions sont récentes et fragiles et qu’il est important de les pérenniser ». Il s’agit pour exemple, d’optimiser les dispositifs de détection des hauts potentiels, de renforcer les conseillés mobilité et carrière, d’encourager les pratiques de mentorat et de favoriser les formations.

L’association Femmes de Justice est née en juin 2014 de l'envie de partager la réflexion sur la question de la présence désormais majoritaire des femmes dans les métiers du ministère de la justice. Ouverte à l’ensemble des magistrates, des cadres de l'administration pénitentiaire et de la PJJ, aux femmes et aux hommes, elle se veut inter directionnelle et transversale.

Pour en savoir plus, consultez le site femmes-de-justice.fr

Chiffres

Entre 2012 et 2016, 71.6 % des chefs de juridiction étaient des hommes.

En 2016, il y avait 84% de femmes dans les effectifs de greffes judiciaires.

Les femmes représentent 48.5 % des directeurs fonctionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse.

Le dossier de presse

© photos : MJ/Dicom/Caroline Montagné