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Journée européenne de l’aide aux victimes, le ministère mobilisé
Publié le 24 février 2020
A l’occasion de la journée européenne pour l’aide aux victimes, le ministère de la Justice a mis en place le 21 février des bureaux éphémères d’aide aux victimes (BAV), une exposition et a organisé une conférence-débat sur le psychotraumatisme.
Chacun des 365 jours de l’année est dédié à un thème particulier afin d’y sensibiliser l’opinion publique. Depuis 1989, le 22 février est consacré à la question des victimes d’infractions. La veille de cette date, le ministère de la justice s’est mobilisé via différents évènements pour faire connaître les dispositifs existants en termes d’aide aux victimes, le travail des intervenants et des partenaires de cette politique publique essentielle. Avec 30 millions d’euros de budget allouer en 2020, l’aide aux victimes est une priorité pour le ministère de la justice.
Une journée, trois événements
Cette année les bureaux d’aide aux victimes (BAV) ont été mis à l’honneur. Aux côtés des services d’aides aux victimes en urgence (SAVU), les BAV sont des dispositifs clés de l’aide aux victimes en France. Des bureaux éphémères ont ainsi été installés au sein du ministère pour toute personne souhaitant bénéficier d’une consultation.
Présents au sein de chaque tribunal, les BAV sont de véritables lieux d’accueil des victimes. Du dépôt de plaintes jusqu’à l’exécution des décisions de justice, les justiciables y trouvent renseignements et accompagnement notamment psychologique. Susceptibles de développer des troubles psychotraumatismes, la victime doit se sentir épauler tout au long de son parcours de résilience.
Souvent invisible, la prise en compte du psychotraumatisme a fait l’objet d’une conférence-débat animée par deux psychologues et un psychiatre. Un psychotraumatisme se comprend comme toutes les conséquences psychologiques de la confrontation brutale d’un individu à une agression ou à une menace pour sa vie ou celle d’autres personnes présentes lors de l’agression.
Le risque de développer un tel trouble va dépendre de la nature de l'événement traumatique. S’il est d’origine humaine plutôt que naturelle, le risque est plus élevé. « Le viol occasionne 60 à 80% d’Etat de Stress Post Traumatique contre 5 à 10% après une catastrophe naturelle et 10 à 30% après des attentats » a déclaré Gaëlle Abgrall, psychiatre référente de la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique de Paris et de la zone Île-de-France du SAMU de Paris.
Enfin, l’exposition « Sortir du silence » sur la reconstruction des victimes après les violences conjugales a été présentée tout au long de la journée.