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Pour une meilleure coordination de tous les acteurs

Publié le 18 juillet 2017

Retour sur les 10es Assises nationales de la protection de l'enfance

Pour une meilleure coordination de tous les acteurs © Ulysse Demneri

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Les 3 et 4 juillet 2017 se sont tenues les 10es Assises nationales de la protection de l'enfance au Palais des Congrès, à Paris. Organisée par l'Observatoire national de l'action sociale, en partenariat avec le Journal des acteurs sociaux, cette édition avait pour thème « 2007-2017 : L'heure de vérité ». L'occasion pour tous les acteurs de la protection de l'enfance d'échanger sur les pratiques, les progrès et les défis restant à relever. Madeleine MATHIEU, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse, est intervenue pour rappeler le rôle de l'institution dans le dispositif et l'importance de travailler ensemble autour des besoins de l'enfant.

Durant deux jours, professionnels des services d’aide sociale à l’enfance des conseils départementaux, de la protection judiciaire de la jeunesse et des associations de protection de l’enfance se sont retrouvés autour d’ateliers thématiques et de séances plénières.

Les interventions étaient organisées autour de trois séquences. La première intitulée « Avons-nous progressé » a porté sur les évolutions des réponses au regard des divers enjeux de la protection de l’enfance. La deuxième a consisté en un tour d’horizon des cadres législatifs et institutionnels en matière de protection de l’enfance dans l’Union européenne avec un focus sur les témoignages de professionnels belge, anglais et danois. La troisième séquence a, quant à elle, mis en avant les priorités à adresser aux décideurs politiques au regard des questions abordées en ateliers.

Les professionnels ont en effet échangé longuement autour des thèmes suivants : « La contribution de toutes les politiques pleinement recherchée », « L’entourage de l’enfant largement revisité », « Les besoins de l’enfant davantage respectés », « Des cadres en protection de l’enfance mieux ‘armés’ » et « La réponse aux mineurs non accompagnés vue autrement ».

De ces réflexions a notamment émergé un consensus général sur la nécessité de prendre en compte toutes les personnes qui comptent pour l’enfant et ce à toutes les étapes de l’accompagnement. Appréhender les besoins de l’enfant dans les pratiques professionnelles implique une grande diversité des acteurs pour une complémentarité des points de vue. La nécessité d’un renforcement de la coopération avec l’Éducation nationale a été relevée ainsi que l’importance de rendre davantage visibles les actions mises en place en faveur du décloisonnement entre tous les intervenants.

Concernant la prise en charge des mineurs non accompagnés, il apparaît essentiel de développer une meilleure connaissance par les professionnels des dispositifs existants et de la législation en vigueur. Cela doit passer par la mise en réseau des pratiques et des innovations.

Ainsi, en toile de fond de ces 10e Assises nationales de la protection de l’enfance figurait la nécessité de passer d’une logique de mesure à une adaptation des prises en charge aux besoins de l’enfant et des familles.

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse s’inscrit aux côtés des départements dans une dynamique constructive d’animation et d’harmonisation des pratiques dans le champ de la protection de l’enfance.

Pour Madeleine MATHIEU, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse : « Il y a un commencement de mise en œuvre de cette démarche, y compris en matière de délinquance, la protection existe. La loi de mars 2016 nous a donné des outils et a posé des structures. Il importe maintenant de faire vivre ce dispositif »

Pour une meilleure coordination de tous les acteurs © Ulysse Demneri

. La directrice a également souligné que « la PJJ doit impérativement s’articuler avec les conseils départementaux pour favoriser une meilleure connaissance mutuelle et un apprentissage à travailler ensemble ». Cela est notamment illustré par « le développement par l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse de formations ouvertes aux acteurs de la justice des mineurs et de la protection de l’enfance ».

De plus, pour Madeleine MATHIEU, la contribution des cadres est indispensable : « c’est à leur niveau que des accords peuvent se conclure, à l’image du protocole conclu en Ile-de-France pour la mise en place de dispositifs relais à la majorité ».

Les services de la PJJ mobilisés

Pour cette 10e édition, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) s’est mobilisée pour présenter aux participants plusieurs expositions d’œuvres artistiques et des animations. Au programme notamment, un espace créatif autour de l’art postal proposé par les professionnels et les jeunes de l’unité éducative d’activités de jour Sud Yvelines, la diffusion de films d’animation réalisés par jeunes du service éducatif de l’établissement pénitentiaire pour mineurs de Porcheville et l’exposition « Portraits de femmes célèbres » portée par direction territoriale de la PJJ du Val-d’Oise et le centre éducatif fermé de Saint-Brice-sous-Forêt.

De plus, des stands d’information étaient animés par la direction de la protection judiciaire de jeunesse et l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse.

Les cafés d’accueil ont été préparés et servis par des services de la PJJ.

Pour une meilleure coordination de tous les acteurs © Ulysse Demneri