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Objectif insertion
Publié le 31 janvier 2020
Dans la Loire, des jeunes confiés à la justice mettent les pieds dans l’emploi
Depuis janvier 2019, le dispositif d’insertion "Un jeune, un patron, un contrat" mis en place dans la Loire prépare les jeunes pris en charge par la justice des mineurs à intégrer en douceur le monde de l’entreprise. Premier bilan après un an : ça marche !
Rapprocher les jeunes suivis par la justice des mineurs du monde de l’entreprise . Tel est le but du dispositif "Un jeune, un patron, un contrat". Un projet d’insertion de la Loire démarré en septembre 2018 et lancé officiellement en janvier 2019.
Après un an d’action, l’heure est au bilan. Trente-cinq jeunes intégrés dans le dispositif, deux contrats d’apprentissage signés, un contrat de professionnalisation conclu, 15 mineurs dans des dispositifs de préparation à l’emploi… Des résultats encourageants !
Des « sas » préparatoires au monde à l’emploi
Cette première année a été dense, notamment avec la mise en place d'un accompagnement éducatif renforcé en parallèle du suivi en entreprise. "Nous avons dû penser le dispositif comme extrêmement évolutif et l'adapter aux difficultés rencontrées par les jeunes", souligne Julie Marquet-Gurcel, directrice territoriale adjointe de la protection judiciaire de la jeunesse Loire.
En réponse aux soucis d’adaptation de certains adolescents au monde de l’entreprise, des sas préparatoires à l’emploi ont été organisés dès septembre 2019. En proposant des sessions de trois à 12 mois avec 30 à 50 % du temps en entreprise, ils permettent une intégration en douceur.
Pas un, mais plusieurs employeurs
D’autre part, en novembre 2019, un groupement d’employeurs destiné au projet a été créé . Un avantage pour les ados : ils ne signent plus un contrat avec un employeur mais avec tout un groupement. Cela leur permet de mieux définir leur projet professionnel en expérimentant plusieurs métiers, mais aussi de sécuriser leur situation.
Place à 2020 !
Et ensuite ? Marco Scuccimara, procureur adjoint au tribunal de Saint-Étienne, a identifié trois objectifs principaux : proposer plus de sessions aux mineurs dans les dispositifs de préparation à l’emploi ; pérenniser ou transformer les instances de suivi ; étendre le groupement d’employeurs à 50 entreprises d’ici 2021 (contre 15 actuellement) et obtenir le label GEIQ (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification).
Lola Rivoire-Gaïao, service civique communication