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Syndrome d’alcoolisation fœtale : la PJJ de La Réunion s’engage

Publié le 13 septembre 2018

Signature d’une convention concernant la prise en charge des mineurs sous main de justice et porteurs du trouble

Syndrome d’alcoolisation fœtale : la PJJ de La Réunion s’engage

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Vendredi 12 juillet, la Protection judiciaire de la jeunesse de La Réunion a signé une convention avec le centre ressources dédié à l’ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Deux mois plus tard, l’Agence nationale de santé publique publie un rapport.  Une première à ce jour en France.

Dans notre pays, c'est un peu plus d'un nouveau-né par jour qui serait touché par le  syndrome d’alcoolisation fœtale. Mardi 4 septembre 2018, en plein cœur de la semaine mondiale du syndrome d’alcoolisation fœtale l’Agence nationale de santé publique a publié, pour la première fois un rapport identifiant le nombre de naissances diagnostiquées avec des complications liées à la consommation d’alcool, en France.Accompagner les mineurs porteurs du trouble

Le même jour, les professionnels de la justice des mineurs de la Réunion ont participé à une journée de formation concernant les troubles causés par l'alcoolisation fœtale. Au programme : échanges, apprentissages et réflexions sur l'action éducative et judiciaire, à travers le prisme du handicap.

Après des apports théoriques les échanges ont particulièrement porté sur les mesures et moyens à mettre en œuvre pour accompagner les mineurs sous main de justice porteurs de ces troubles.

Former les professionnels

Cette journée de formation fait suite à la signature vendredi 12 juillet, d’une convention partenariale entre le centre ressources dédié à l’Ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (ETCAF) et la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de La Réunion.

En signant cette convention la Protection judiciaire de la jeunesse de La Réunion s’engage à former son personnel et à réfléchir sur la façon de prendre en charge les jeunes sous main de justice porteurs de ce trouble.

Étudié depuis des décennies

Le Syndrome d'alcoolisation fœtale est étudié depuis des décennies par le monde médical. Les spécialistes se sont d'abord intéressés au syndrome et aux malformations physiques qu'il provoque. Aujourd’hui, ils décrivent tout un spectre de troubles liés à l'alcoolisation fœtale.

Ce sont notamment les troubles neuro-développementaux liés à l'alcool (TNDLA) qui occupent le centre de leurs préoccupations. Il s'agit en effet de la première cause de handicap neurocognitif et d'inadaptation sociale évitable.

Le diagnostic précoce, l'évaluation et la prise en charge pluridisciplinaire sont donc nécessaires au développement et à l'épanouissement de l'enfant.

Un département précurseur

En France, la Réunion est un département précurseur dans la recherche et la prise en charge de ces troubles. Aujourd'hui, le centre ressources ETCAF est la pierre angulaire du dispositif.

La Protection judiciaire de la jeunesse de la Réunion travaille à l'élaboration d'un partenariat durable avec ce centre ressources depuis 2017. De fait, les études et observations montrent une prévalence de ces troubles dans la population carcérale et délinquante.

Non qu'une exposition prénatale à l'alcool soit à l'origine de la délinquance ; mais l'absence de diagnostic, d'accompagnement et les vulnérabilités qui en résultent conduisent parfois sur la voie de la marginalisation.

Syndrome d’alcoolisation fœtale : la PJJ de La Réunion s’engage