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Témoignages de victimes
Publié le 20 février 2019
Un vol à l'arraché dans la rue
Emmanuel R. vient de se faire agresser dans la rue. Bénéficiaire du RSA, il s'est fait voler 550 € qu'il venait de retirer à la banque. Il dépose plainte au commissariat. Et après ? Comment fait-il pour subvenir à ses besoins immédiats ? En appelant le 116 006, un professionnel l’écoute et l’oriente vers l’association d’aide aux victimes la plus proche.
L'action de l'association est double : elle prend immédiatement contact avec l'assistante sociale dont dépend Emmanuel R. pour le faire bénéficier d'un secours financier d'urgence ; elle l’aide également à remplir une demande d'aide juridictionnelle, puis à contacter un avocat pour qu'une requête soit déposée devant la Commission d'indemnisation de victimes d'infractions (CIVI).
Une victime de violences sexuelles
Bénéficier d'un suivi sur le long terme, après des violences sexuelles
Jessica N. a été victime d'un viol voilà quelques jours. Après avoir fait part à une amie de son appréhension à porter plainte par crainte de représailles, celle-ci l'amène à appeler le 116 006. L’écoutant informe la jeune femme des premières démarches à effectuer, et propose que l'association d'aide aux victimes la plus proche de chez elle la contacte le plus rapidement possible.
Après un premier contact téléphonique, elle se rend à l'association où un membre de l'équipe l'accompagne voir un médecin et au commissariat pour porter plainte. Jessica N. sera ensuite reçue longuement pour qu’on l'aide à surmonter le drame qu'elle a vécu. L'association la reverra régulièrement pour l'accompagner dans les différentes étapes de la procédure et l'aider, grâce à un soutien psychologique, à reprendre une vie normale.
Une agression à domicile
Suivi juridique et psychologique après une agression
Evelyne H., 68 ans, est agressée à son domicile. Les blessures physiques vont la rendre dépendante durant de longs mois, elle qui était auparavant très dynamique et sportive.
Lorsqu'elle reçoit un avis lui indiquant que son agresseur va être jugé, Evelyne H. décide d’appeler le 116 006. Elle est orientée vers deux professionnels de l'association : une juriste qui l'aide dans ses démarches ; une psychologue pour l'aider à surmonter sa souffrance (stress post-traumatique, anxiété généralisée, risque suicidaire).
L'association prend également contact avec la compagnie d'assurance de Evelyne H. pour lui permettre de bénéficier de l'assistance d'un avocat auquel le dossier est transmis.
Une victime de violences conjugales
Violences conjugales : comment une association accompagne et soutient la personne victime jusqu'à l'exécution du jugement
Sophie X. a subi des violences conjugales. Un jugement du tribunal correctionnel a condamné l'auteur des violences à une peine de 6 mois d'emprisonnement, dont 3 mois de sursis avec mise à l'épreuve ; il lui a accordé 2000 € de dommages et intérêts.
4 mois après, la victime reçoit à nouveau des menaces de mort de son conjoint. Elle n'a d'autre part toujours pas été indemnisée.
Elle sollicite en urgence le 116006. L'association avec laquelle elle est mise en relation intervient alors à trois niveaux :
- elle prend contact avec le service d'exécution des peines du Tribunal de Grande Instance du ressort. Le service traite le dossier en urgence, saisit le juge d'application des peines. L’auteur est ensuite convoqué par le magistrat ;
- parallèlement, elle organise un contact auprès de l'avocat de la plaignante pour relancer l'exécution du jugement sur un plan civil ;
- la victime est reçue par la juriste pour lui expliquer les conditions de recours au fonds de garantie (CIVI), puis par une psychologue pour un suivi destiné à la soulager du traumatisme engendré par ces nouvelles menaces.