Les chiffres de la population écrouée et détenue au 1er février
Au 1er février 2018, 80 893 personnes étaient écrouées, dont 69 596 en détention.
Après une baisse saisonnière, la population carcérale connait une hausse de 1,3% qui concerne toutes les catégories - un peu plus les personnes non détenues et prévenues -, moins marquée toutefois que début 2017. Si le nombre de personnes placées sous surveillance électronique progresse, ceux des semi-liberté et des placements à l’extérieur poursuivent leur lente diminution.
Les mineurs écroués sont 835, avec une forte hausse mensuelle de 6,6 %. Les femmes écrouées sont 3 103, dont 2 482 en détention : dans les deux cas, il s’agit du nombre le plus élevé enregistré depuis 10 ans. Malgré cela, les densités carcérales des mineurs (70 %) et des femmes (98 %) restent inférieures à 100 % mais cachent de fortes disparités géographiques : ainsi, dans l’interrégion de Toulouse 175 femmes détenues occupent 105 places pour femmes ; par ailleurs, l’ensemble des quartiers et établissements pour mineurs d’Île-de-France est à saturation, ne permettant plus toujours de garantir l’encellulement individuel des jeunes détenus.
Sur l’ensemble des établissements, la densité moyenne s’élève à 116 % (contre 118 % au 1er février 2017) ; ce taux atteint près de 141 % en maison d’arrêt et quartier maison d’arrêt comme au 1er février 2017 sachant que le nombre de places opérationnelles a légèrement augmenté depuis. Dans la DISP de Paris, la surpopulation des maisons d'arrêt et quartiers maison d’arrêt (sauf Versailles) dépasse 145 %, avec plus de 4 700 détenus en surnombre. A l’inverse, la DISP de Marseille bénéficie d’une forte baisse annuelle (de 149 % à 127 %) grâce principalement à l’ouverture de la maison d’arrêt de Draguignan en janvier 2018 ; la situation s’améliore également outre-mer (de 145 % à 128 % sur un an). La densité carcérale est aussi impactée par la réouverture du quartier centre de détention de Poitiers-Vivonne et, en sens contraire, par les difficultés de personnel qui entrainent une baisse de capacité opérationnelle de 185 places du centre de détention de Villenauxe-la-Grande.
Au 1er février 2018, les places opérationnelles inoccupées sont au nombre de 4 965, alors que les détenus en surnombre sont 14 713 ; ces deux indicateurs sont en légère baisse par rapport au mois précédent.
Enfin, le taux d’encellulement individuel s’élève à 40 %, avec des écarts stables entre DISP (ainsi, pour la DISP de Bordeaux le taux s’établit à 56 % contre 25 % à Paris).
Retrouvez sur le site Internet du ministère
les statistiques mensuelles de la population écrouée
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