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8 mars : « L’autorité, on l’obtient par notre capacité à rassurer
Publié le 03 mars 2021 - Mis à jour le 24 février 2023
Être éducatrice auprès de jeunes confrontés à la justice, mission impossible ? Pas pour Lolita. À 34 ans, elle exerce son métier à Auxerre depuis 2013 et raconte ce qu’implique le fait d’être une femme dans son métier. Interview à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Ressentez-vous des inégalités dans votre vie professionnelle ?
Non... Dans le service éducatif ou au tribunal, éducateurs ou éducatrices, on a tous notre place. Je n’ai pas l’impression que ce soit un métier où l’on soit en grande difficulté par rapport aux collègues ou à la hiérarchie.
De quoi êtes-vous le plus fière ?
Quand on est une jeune éducatrice, on peut craindre que les familles ne nous trouvent pas à la hauteur. Quand j’ai commencé le métier, je n’étais pas encore mère. Malgré tout, j’arrivais à tisser des liens avec les familles. Les mamans ne me disaient pas : « Vous ne savez pas, vous n’avez pas d’enfants ». Je suis fière de cela, de cette reconnaissance. Si on ne prend pas les gens de haut, on arrive à obtenir leur confiance.
En tant que fille, j’avais également la crainte de ne pas réussir à m’imposer face aux jeunes. Comment allais-je faire ? En fait, l’autorité, on l’obtient par notre capacité à rassurer, par l’apaisement, la confiance.
Quelle(s) femme(s) vous inspirent ?
Quand je suis arrivée dans mon unité éducative, en 2013, ma tutrice m’emmenait partout. Elle m’a énormément apporté. Je suis également très admirative de ma responsable d’unité qui chapeaute tout, gère les éducateurs, connaît toutes les mesures. Elle était éducatrice auparavant. Si je deviens comme elle, je serais fière.
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