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Salle Grand procès : point d’étape sur l’avancée du chantier
Publié le 21 janvier 2021 - Mis à jour le 10 mars 2023
Le 19 janvier, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, s’est rendu au Palais de justice de l'île de la Cité où il a visité le chantier de la salle d’audience Grand procès dont la construction devrait être achevée à l’été.
À partir du mois de septembre, cette salle provisoire accueillera le procès des attentats du 13 novembre 2015. Elle pourra être utilisée pour d’autres procès hors-normes jusqu’en 2023. Le projet architectural, mené par l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ) comprend également l’aménagement de salles annexes et d’équipements permettant la retransmission des débats dans les autres salles d’audience du palais.
Le procès des attentats du 13 novembre 2015 concerne 20 accusés - dont 11 susceptibles d’être présents dans le box - et 1765 parties civiles assistées par près de 300 avocats.
Compte tenu du nombre exceptionnel de parties civiles et d’avocats, il était nécessaire de disposer d’espaces suffisants et, à défaut d’un lieu unique, d’une salle d’audiences d’assises répondant à des exigences de haute sécurité et de salles annexes où les débats pourraient être retransmis : d’où le choix d’implanter une salle provisoire dans la salle des pas perdus du Palais de justice de l’île de la Cité. Au sein de la salle, un box sécurisé sera aménagé pour 12 accusés.
Des écrans de report au sein de l’auditoire garantiront une parfaite intelligibilité des débats à l’ensemble des personnes présentes.
Le garde des Sceaux s’est arrêté dans les différents espaces de la salle (auditoire, prétoire, tribune, régie) avant d’emprunter une partie du circuit sécurisé. Une maquette numérique de la salle lui a été présentée pour compléter cette visite.
Au-delà des enjeux de haute sécurité et d’accueil optimal liés à ce projet, Éric Dupond-Moretti a noté le caractère patrimonial exceptionnel de la salle des pas perdus implantée en surplomb de la Conciergerie.
Le Palais de justice est en effet classé au titre des Monuments historiques sur la liste de 1862. L’insertion de l’opération dans ce volume remarquable fait donc l’objet d’un traitement adapté, en collaboration étroite avec la direction régionale des affaires culturelles et l’architecte en chef des monuments historiques. Ainsi, l’ensemble de la structure de la salle est mis en œuvre sans aucune fixation apparente. Au démontage, aucune trace visible ne sera laissée sur le bâtiment historique.
Conçue dans le respect du patrimoine, celle salle n’en sera pas moins conforme aux exigences fonctionnelles des salles d’assises actuelles ; à la fois en termes de sûreté mais aussi de confort d’usage (lumière, thermie, matériaux, acoustique). Des matériaux nobles, comme le bois et des revêtements clairs ont enfin été sélectionnés pour permettre un aménagement intérieur apaisé et de qualité. Des prototypes de mobilier ont été présentés au garde des Sceaux à l’occasion de cette visite.