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Favoriser la formation et l’emploi des jeunes confiés
Publié le 10 mars 2017
Signature d’un accord-cadre de partenariat avec les missions locales
Le 7 mars 2017, dans les locaux de l’unité éducative d’activités de jour (UEAJ) de la Fontaine au Roi à Paris (11e), Jean-Jacques URVOAS, garde des Sceaux, ministre de la Justice, Myriam EL KHOMRI, ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, et Jean-Patrick GILLE, président de l’Union nationale des missions locales, ont signé un accord cadre de partenariat pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes sous main de justice en présence de Madeleine MATHIEU, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse, et de Jean-Marc SEIJO-LOPEZ, délégué ministériel aux missions locales.
Pour conforter cet accord, le ministère du travail s’est engagé à cofinancer 50 postes de conseillers référents Justice au sein des missions locales.
Depuis 30 ans, le ministère de la Justice, le ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ainsi que les missions locales, travaillent ensemble pour permettre l’insertion sociale et professionnelle des jeunes placés sous main de justice. La PJJ intègre au cœur même de ses priorités l’insertion scolaire et professionnelle des jeunes qui lui sont confiés en tant qu’objectif inhérent à l’action éducative. L’intervention de la PJJ reste nécessairement limitée et appelle une articulation constante avec les autres acteurs de l’insertion scolaire et professionnelle . Les professionnels des missions locales sont pour cela des partenaires essentiels. En concertation avec les équipes éducatives, ils organisent la cohérence des parcours d’insertion des jeunes pris en charge.
Cet accord de partenariat pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes suivis par le ministère de la Justice, permettra :
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De renforcer et consolider le partenariat entre les acteurs afin d’apporter les solutions les plus adaptées aux besoins des jeunes sous main de justice dans leur parcours d’insertion socioprofessionnel, de mettre en œuvre un accompagnement des jeunes qu’ils soient détenus ou suivis en milieu ouvert vers l’insertion professionnelle, y compris pendant leur incarcération et à leur sortie et de co-construire avec les jeunes leur parcours d’insertion à travers notamment la possibilité d’une entrée en Garantie jeunes.
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De donner un cadre lisible, partout en France, à cette coopération entre le ministère de la justice, le ministère du travail et le réseau des missions locales.
Afin de consolider et renforcer cet accord, le ministère du Travail a également décidé de cofinancer 50 postes de conseillers référents justice au sein des missions locales. Les conseillers pourront intervenir auprès des publics mineurs et majeurs sous main de justice au sein des établissements pénitentiaires, mais aussi près de leurs lieux d’hébergement ou de placement pour ceux suivis en milieu ouvert.
Jean-Jacques URVOAS a déclaré : « Nous entendons toujours parler des actes qui conduisent des individus, majeurs ou mineurs, à être suivis par la justice. Mais nous entendons peu de choses sur ce que ces jeunes peuvent apporter à notre société. Or, ils constituent une force vive sur laquelle il faut investir. Ils ont la volonté de construire leur avenir, mais leurs parcours et leurs difficultés sociales et familiales fragilisent leurs capacités, d’autant qu’ils sont également contraints dans leur liberté d’aller et de venir. C’est donc aux dispositifs institutionnels de s’adapter et c’est là toute l’ambition de cet accord de partenariat, faire que notre jeunesse ait un avenir. »
Pour Myriam EL KHOMRI : « Ce partenariat concrétise notre conviction profonde que la sortie de la délinquance passe par une insertion professionnelle réussie. Ces jeunes rencontrent de nombreuses difficultés, mais ils ont droit à un accompagnement vers l’emploi, y compris durant leur période de détention ».
Illustration avec le dispositif « Passerelle »
Marina REVERDY, directrice du service territorial éducatif de milieu ouvert Sud parisien, a présenté le dispositif « Passerelle » vers le monde professionnel, mis en œuvre depuis 2016 par les services de milieu ouvert et la mission locale de Paris, pour favoriser une prise en charge individualisée des jeunes sous main de justice conduisant vers une formation qualifiante ou un emploi. Un référent mission locale est repéré et travaille en étroite collaboration avec l’éducateur référent.
Sur trois semaines consécutives, le dispositif s’organise en trois étapes :
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Le repérage : les éducateurs de la PJJ orientent les jeunes, âgés de plus de 16 ans et non éligibles à d’autres dispositifs, ayant un besoin spécifique d’accompagnement vers l’insertion.
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La constitution d’un groupe mêlant des jeunes suivis dans les services de milieu ouvert du nord et du sud parisien. Durant trois semaines, le groupe bénéficiera d’ateliers portant sur la rédaction de CV, la citoyenneté, la connaissance des institutions ou encore la lutte contre les discriminations.
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La réalisation de stages en entreprise
40% des mineurs ayant rejoint le dispositif n’étaient pas connus de la mission locale. Une fois les jeunes entrés dans le dispositif, le taux de fréquentation des ateliers est de 80%.
Le garde des Sceaux, Madeleine MATHIEU, directrice de la protection judiciaire de la jeunesse, et Dominique SIMON, directeur inter-régionale de la protection judiciaire de la jeunesse Ile-de-France/Outre-mer ont également visité les locaux de l’UEAJ, échangé avec les professionnels et les jeunes pris en charge.
© Ministère de la Justice/Dicom/B de Diesbach