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Une nouvelle convention entre la Justice et l’Éducation nationale
Publié le 17 octobre 2019
Les deux ministres Nicole Belloubet et Jean-Michel Blanquer ont signé le 15 octobre 2019 la nouvelle convention entre les ministères de la Justice et de l’Éducation nationale destinée à promouvoir et organiser l’enseignement en prison. La signature qui avait lieu au sein de la maison d’arrêt de la Santé à Paris a été précédée par la réunion de la Commission nationale de suivi de l’enseignement en milieu pénitentiaire.
En 1995, les ministères de la Justice et de l’Éducation nationale signaient pour la première fois une convention afin de promouvoir et organiser l’enseignement en milieu carcéral. Le 15 octobre 2019, les deux ministères se sont retrouvés à la prison de la santé pour parapher une nouvelle convention. Juste avant, Nicole Belloubet, garde des sceaux, ministre de la Justice, prenant la parole en premier, a souligné que « le travail de l’Éducation nationale et de ses enseignants est un travail essentiel. [Elle a voulu remercier ces derniers] « sans cesse sur le terrain où on mesure leur importance pour la réinsertion des personnes sous main de Justice. »
Jean-Michel Blanquer, de son côté, a remercié l’administration pénitentiaire. « Il y a des résultats par delà les différences qui existent entre nos deux institutions et je me réjouis de la signature de cette nouvelle convention » s’est-il exprimé.
L’heure du bilan et des perspectives
Avant cette signature, s’était réunie la 23e convention nationale de suivi de l’enseignement en milieu pénitentiaire, coprésidée par Stéphane Bredin, directeur de l’administration pénitentiaire et Édouard Geffray , directeur général de l’enseignement scolaire. Après les mots d’introduction des deux directeurs, l’audience composée de personnels d’encadrement des deux ministères impliqués a assisté à la présentation du bilan de l’année scolaire 2017-2018 pendant laquelle près de 800 enseignants ont délivré précisément 15416 heures d’enseignement hebdomadaire à environ 14000 détenus (soit plus de 20 % de la population carcérale). Par la suite, plusieurs réalisations et innovations ont été mises en avant : le nouveau test CELF (compétences élémentaires en lecture du Français) qui permet aux enseignants en milieu pénitentiaire de repérer les détenus maîtrisant mal la langue française, le projet Erasmus de l’Unité pédagogique régionale de Lyon (UPR), l’expérimentation de l’espace numérique de travail « SUPBOX » au centre pénitentiaire de Rennes, le concours Eloquentia mené par l’UPR d’Aix Marseille. Enfin l’UPR de Toulouse a présenté aux deux ministres l’outil numérique d’édition d’attestation de compétences Valid’ôc déployé dans les unités locales de l’UPR.