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Lettre de N. Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice
Publié le 25 mars 2019
La loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la Justice vient d’être promulguée par le Président de la République. Cette loi ambitieuse, globale et concrète, traduit l’engagement qui, en 2017, avait été pris devant les Français : faire de la Justice une priorité.
Cette priorité s’exprime d’abord par les moyens importants qui sont donnés à la Justice. Son budget augmentera sur cinq ans de près de 25 %, soit 1,6 milliard d’euros, et permettra d’effectuer 6500 emplois. Mais ces moyens nouveaux doivent aller de pair avec des transformations attendues. C’est pourquoi cette loi entend réformer en profondeur notre Justice dans tous les domaines : la procédure civile et pénale, l’exécution des peines, la justice des mineurs, l’organisation judiciaire. De nouvelles pratiques vont voir le jour ainsi que de nouvelles juridictions ou structures comme le tribunal judiciaire issu de la fusion des tribunaux de grande instance et des tribunaux d’instance, le tribunal national des injonctions de payer, la juridiction spécialisée dans l’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme (JIVAT), le parquet national anti-terroriste (PNAT) et, à titre expérimental, la cour criminelle départementale.
Simplifier et clarifier les procédures, recentrer le juge sur sa fonction première, maintenir et même renforcer la proximité et la qualité de la Justice, mieux protéger les victimes, lutter contre la délinquance du quotidien, prévenir la récidive : les ambitions traduites par cette réforme sont réelles.
Le vote d’un texte, aussi important soit-il, n’est cependant qu’une étape, nécessaire mais nullement suffisante. Il convient maintenant non seulement de prendre les décrets d’application de cette loi mais, plus encore, de faire évoluer nos outils, en particulier numériques, et de transformer nos pratiques.
De la préparation de ce texte qui a mobilisé tous les magistrats et les agents du ministère – avec les Chantiers de la Justice lancés en octobre 2017 – jusqu’à son adoption définitive par le Parlement, j’ai pu compter sur les services de la Chancellerie, qui, tous, ont travaillé pour mener à bien cette réforme. Je souhaite en remercier chacun d’entre vous. Cette capacité de mobilisation et d’imagination, reconnue par tous, fait honneur à notre ministère. Dans la nouvelle phase qui s’ouvre et qui sera déterminante, je sais pouvoir, à nouveau, compter sur votre engagement. Avec moi, vous voulez en effet que notre Justice change pour les justiciables mais aussi pour ceux qui, comme vous, ont fait le choix de la servir.
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