Typologie de contenus: Actualité

Prix Carbonnier 2017

Publié le 13 mars 2018

Temps de lecture :

3 minutes

C’est dans la salle d’Assemblée générale du Conseil d’Etat que le prix Carbonnier 2017, attribué par la Mission de recherche Droit et Justice, en partenariat avec les éditions Dalloz, a été remis à Lisa Carayon le 12 mars 2018, pour sa thèse intitulée « La catégorie des corps. Etude sur l’humain avant la naissance et après la mort ».

Le Prix Jean Carbonnier de la recherche sur le droit et la justice récompense des travaux portant sur le droit et/ou la justice, quelle que soit la discipline des sciences humaines et sociales concernée. Rédigés en français, publiés ou non, ils doivent constituer pour leur auteur, français ou étranger, l’une de ses premières recherches ou l’un de ses premiers travaux

« Comme tous les ans, le jury a la responsabilité de faire vivre à travers ce prix l’esprit de l’œuvre de Jean Carbonnier » souligne Jean-Denis Combrexelle, président du jury, Conseiller d’État, Président de la section sociale du Conseil d’Etat. « Votre thèse est une vraie thèse qui est l’expression de convictions, l’expression d’une opinion qui révèle la personnalité de son auteur » déclare le président du jury à Lisa Carayon, « le jury a été sensible à votre souci de démonstration et de pédagogie, une thèse bien écrite, compréhensible et agréable à lire. Nous avons apprécié l’élégance de l’expression ».

Sandrine Zientara-Logeay, directrice de la Mission de recherche et du Droit et Justice a rappelé le long processus de sélection de la lauréate et remercié le jury pour son investissement dans ce travail « passionnant et exigeant ». Il a examiné 42 thèses qui proviennent essentiellement d’universités françaises mais aussi étrangères, notamment le Cameroun, La Suisse et le Canada.

La thèse récompensée est intitulée « La catégorie des corps. Etude sur l’humain avant la naissance et après la mort ». « Le corps humain fait souvent l’objet de l’actualité qu’il soit menacé, violenté ou utilisé à des fins de recherche scientifique. Il est aussi l’objet de débat » rappelle Hélène Hoch qui représentait les éditions Dalloz avant de remercier la lauréate pour : « cette thèse remarquable et son interdisciplinarité ».

« Le rôle de la recherche n’est pas de trancher abstraitement des questions même celles aussi pointues que la qualification des corps, mais bien de souligner les écarts, les conséquences pratiques, les présupposés du droit positif » a déclaré Lisa Carayon avant de remercier, émue, le jury et tous ceux qui l’ont soutenue dans son travail de recherche. « Recevoir ce prix Carbonnier est un grand honneur parce qu’il rappelle la mémoire d’un homme qui a légitimé une approche sociologique de la science du droit et de là, une approche transdisciplinaire ».

La lauréate

Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan (parcours droit-économie-gestion), Lisa Carayon est diplômée de l’Université de Rennes I (Master Droit institutionnel de l’OMC et de l’UE) et de l’Université Paris 1 (Master Personne et droit). Doctorante contractuelle puis ATER, elle a rédigé sa thèse sous la direction du Professeur Grégoire Loiseau tout en enseignant diverses matières de droit privé.

Durant son doctorat, elle a participé à plusieurs projets de recherche collective et notamment au programme REGINE (Recherche sur le Genre et les Inégalités dans les Normes en Europe) de l’Université Paris Ouest-Nanterre. Militante à la CIMADE, elle mobilise dans ses recherches son expérience pratique dans l’accompagnement des personnes migrantes. En 2017, elle obtient la qualification aux fonctions de maîtresse de conférences en droit privé et en droit public et est recrutée à l’université Paris 13, au sein de l’Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS).