Typologie de contenus: Actualité
Des jeunes suivis par la PJJ exposés au Centre Pompidou de Metz
Publié le 25 juillet 2018
Après la visite d’une exposition, ils ont imaginé « Le Metz du futur »
C’est « Le Metz du futur ». Dans le cadre de l’exposition « l’Aventure de la couleur. Œuvres phares du Centre Pompidou », proposée jusqu’au 29 juillet 2018, le Centre Pompidou de Metz (Moselle) a proposé, à des jeunes suivis par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), d’exposer une vision futuriste de leur ville.
Cette œuvre est inspirée de la fresque « L’Aventure de la Couleur », du groupe d’architectes anglais, Archigram, découverte pendant la visite de l’exposition. Les jeunes en conflit avec la loi, suivis par la Direction interrégionale de la PJJ du Grand-Est, ont alors réalisé leur propre vision futuriste de la ville de Metz, à partir de papiers découpés.
Pendant trois séances de trois heures, Sarah Poulain, artiste messine, a accompagné les mineurs sous main de justice, dans leur création.
« Dans le futur, il n’y aura bientôt plus de place au sol »
En parallèle de cette réalisation, ils ont rédigé un texte qui a été lu lors de l'inauguration de l’œuvre, au Centre Pompidou de Metz, le 8 juin. « Nous avons commencé par imaginer cette ville du futur, puis nous avons transposé notre imagination sur le papier », y expliquent-ils.
Chaque jeune a participé à la création d’un bâtiment. Ils ont notamment conservé des monuments existants, tels que le Centre Pompidou de Metz et la cathédrale Saint-Étienne. « Nous pensons qu’ils perdureront dans le temps. À contrario, nous avons créé de nouveaux bâtiments. Ceux-ci pourront bouger, flotter ou être suspendus car, dans le futur, il n’y aura bientôt plus de place au sol et nous devrons nous adapter », continuent les jeunes, dans leur texte explicatif.
Ce manque de place a été mis en valeur par des techniques de collages, des superpositions et des reliefs. « Mais nous pensons que la ville de Metz restera tout de même en osmose avec la nature, grâce à la création de maisons dans les arbres ou ‘flottantes’ », achèvent-ils.
L’œuvre ne devait rester qu’une journée au Centre Pompidou de Metz, mais elle est finalement restée visible jusqu’en juillet.