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Le dispositif "téléphone grave danger" rénové
Publié le 25 octobre 2018
Mardi 23 octobre, Isabelle Rome, haute fonctionnaire à l'égalité femmes-hommes accompagnée de représentants du SADJAV, s’est rendue chez Allianz assistance, prestataire du dispositif « téléphone grave danger » afin d'en visiter la plateforme d’écoute. L'occasion d'assister à un test de mise en situation.
Accueillie par Frédéric Duhamel, directeur général chez Allianz Worldwide Partners, la délégation, emmenée par Isabelle Rome, a assisté à une présentation sur les évolutions du dispositif « téléphone grave danger » ainsi que sur l'ultra urgence.
Mis en place en 2014, pour lutter contre les violences faites aux femmes, « le téléphone grave danger » permet à une personne victime de violences de la part de son conjoint, de son concubin ou de son partenaire lié par un pacte civil de solidarité d’alerter les forces de l’ordre en cas de danger.
En 2018, le dispositif de téléassistance évolue et s’améliore.
Les téléphones attribués sont testés tous les 15 jours. Isabelle Rome a tenu à expérimenter l'un de ces tests « Oui bonjour, en fait c'est un test, je vous remercie j'ai vu que cela fonctionnait » a-t-elle déclaré au téléassisteur à l'autre bout du fil.
Étendu à tout le territoire national, le dispositif a été modifié dans sa procédure pour faire face à un nouveau cahier des charges et lutter ainsi plus efficacement contre les violences conjugales.
Désormais :
- le temps de décroche se fait en moins de 10 secondes ;
- le message du « téléphone grave danger » est personnalisé ;
- la procédure pour saisir la police est modifiée, 1 seul contre-appel au lieu de 3 auparavant ;
- le téléphone attribué est plus performant ;
- la procédure de réception des fiches navettes qui permettent de récolter les renseignements sur la victime, se fait par courriel. Adieu le fax.
Ces évolutions n'ont néanmoins aucunement modifié les conditions juridiques d'attribution du « téléphone grave danger ». Elles sont toujours au nombre de trois:
- absence de cohabitation entre la victime et la personne mise en cause ;
- interdiction judiciaire d’entrer en contact avec la victime, à l’encontre de la personne mise en cause (pré-sentenciel ou post-sentenciel) ;
- consentement exprès de la victime.
Une visite de la plateforme appel des plus instructive
« On est fièrs de gérer cette activité ici » a déclaré Frédéric Duhamel.
Dans la salle, on comprend rapidement que le prestataire du dispositif n'est point un néophyte dans le domaine de l'ultra urgence. Un point non négligeable quand on sait que le « téléphone grave danger » reçoit en moyenne 39 appels par jour sur toute la France outre-mer compris.
Les moyens humains et matériels mis en œuvre sont rassurants. En cas de panne électrique générale, des groupes électrogènes sont opérationnels pendant 20 jours, deux stations d'écoute de secours sont également disponibles. Une mise à jour de sécurité est effectuée mensuellement et les conversations enregistrées sont stockées pendant 4 mois.
Le « téléphone grave danger », une préoccupation majeure
L'actualité récente a mis un nouveau coup de projecteur sur ce dispositif de téléprotection . Ce dernier reste une préoccupation majeure pour le ministère de la Justice.
« Il faut protéger les victimes et développer le téléphone grave danger qui permet par une simple touche de faire appel aux forces de l’ordre. Nous allons passer à 1000 téléphones en quelques temps. » a annoncé Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice, invitée de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP le 8 octobre 2018.
Au 1er octobre 2018, 770 téléphones ont été déployés.