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Semaine de la justice restaurative
Publié le 14 novembre 2019
Projections-débats, conférences, expositions, actions de sensibilisation en détention : du 17 au 24 novembre, partout dans le monde, de nombreuses manifestations sont proposées aux professionnels et au grand public dans le cadre de la Semaine internationale de la justice restaurative(1).
En France, 20 événements sont prévus pour cette 3ème édition.
Un instrument au service de la résilience
Fondée sur le dialogue, la justice restaurative permet aux victimes et aux auteurs d’infractions d’échanger sur les conséquences de l’infraction et les traumatismes qui en découlent. La rencontre des participants se fait grâce à un médiateur spécifiquement formé sur la spécificité des dispositifs. Cette fonction de médiateur est assurée par les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’administration pénitentiaire et les membres d’associations subventionnées par le ministère de la Justice (France Victimes, Citoyens et Justice).
Ce processus vise à la reconstruction de chacun mais aussi à la restauration du lien social et à la diminution de la délinquance. Il est gratuit et confidentiel.
S’engager dans une mesure de justice restaurative est une démarche volontaire, pour la victime et pour l’auteur de l’infraction, qui bénéficient tous deux d’une préparation. Cela n’a aucune conséquence sur la procédure pénale, l’exécution de la peine ou les droits de la victime.
Différents types de mesures
La justice restaurative a été introduite dans le Code de procédure pénale par la loi du 15 août 2014 (art. 10-1). Cette opportunité peut être désormais proposée à tous les stades de la procédure pénale avec une distinction. Dans le cas des mesures « directes », victimes et auteurs se connaissent. A l’inverse, on parle de mesures « indirectes » quand les participants ne se connaissent pas mais sont concernés par le même type d’infraction.
Par le biais de formations (personnels de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse et de la direction de l’administration pénitentiaire) ou de financements spécifiques, le ministère de la Justice favorise la mise en place de mesures de justice restaurative sur l’ensemble du territoire.
Depuis la première expérimentation en 2010 qui avait mis en présence détenus et victimes à la maison d’arrêt de Poissy, la justice restaurative n’a cessé de se développer. En décembre 2018, on recensait 60 programmes actifs et 6 programmes en projet ayant mis en œuvre plus d’une centaine de mesures(2)2.
Parmi les événements proposés cette semaine, on peut citer :
Exposition itinérante organisée par l’AVIMEJ de Meaux
18 et 19 novembre (tribunal de Meaux)
20 et 21 novembre (tribunal de Melun)
22 et 25 novembre (tribunal de Fontainebleau) – Entrée libre
19 novembre 17 h – 20 h
La mirada del otro (Le Regard de l’autre) : pièce de théâtre par la compagnie Proyecto 43-2
(Ministère de la Justice – Auditorium Olympe de Gouges) Accès réservé
19 novembre 20 h
Projection-débat organisée par l'AAESEMO, rencontre avec mon agresseur (Cinéma Le Klub, 5, rue Fabert – 57 000 Metz) Entrée payante
22 novembre 9 h – 17 h
Colloque organisé par la fédération Citoyens & Justice : Justice restaurative : comprendre le concept et les différentes pratiques (Bordeaux IUT Montaigne)
Inscription gratuite et obligatoire au 05 56 99 29 24 - federation@citoyens-justice.fr
22 novembre 10 h
Conférence avec Noémie Micoulet et Nathalie Mazaud, organisée par SynerJR, le collectif lyonnais de justice et pratiques restauratives. (Université catholique de Lyon, 10 place des archives, amphithéâtre Weil A150) – Entrée libre
(1) – Organisé par l’European Forum for Restorative Justice
(2) – cf. Enquête nationale annuelle sur les programmes de justice restaurative : année 2018, Emilie Matignon, Benjamin Sayous, IFJR, disponible à la demande.