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Le ministère de la justice s’engage contre les risques routiers
Publié le 11 décembre 2019
Réduire la sinistralité sur les routes impose de prendre en compte l’ensemble des facteurs de risques et d’impliquer tous les acteurs dans une action permanente de lutte contre l’insécurité routière ; la lutte contre les accidents de la circulation liés au travail constitue l'un des leviers pour agir.
En signant le mercredi 11 décembre une convention de partenariat avec la Sécurité routière, Véronique Malbec, secrétaire générale a engagé le Ministère de la justice dans une politique spécifique de prévention, en présence du délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe.
Conduire pour son travail entraîne des contraintes particulières et expose à des risques professionnels au premier rang desquels les accidents de la route. A travers cette convention, le Ministère de la justice, en tant qu’employeur, se mobilise et associe ses personnels pour mettre en œuvre les mesures nécessaires à une plus grande sécurité sur la route.
Cet engagement en faveur de la sécurité routière concerne les 87 000 personnels du ministère de la justice sur l’ensemble du territoire.
7 engagements pour sensibiliser aux bonnes pratiques
La convention a pour objectif la reprise et l'adoption de sept engagements visant à sensibiliser l'ensemble des personnels placés sous l'autorité du ministère de la justice aux bonnes pratiques en faveur de leur sécurité sur les routes.
- Limiter aux cas d'urgence les conversations téléphoniques au volant ;
- Prescrire la sobriété sur la route ;
- Exiger le port de la ceinture de sécurité ;
- Ne pas accepter le dépassement des vitesses autorisées ;
- Intégrer des moments de repos dans le calcul des temps de trajet ;
- Favoriser la formation à la sécurité routière ;
- Encourager les conducteurs de deux-roues à mieux s'équiper.
Ø Télécharger l’affiche et le dépliant sur les « 7 engagements »3 Questions à Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routièrePourquoi les employeurs s'investissent sur le sujet de la sécurité routière ?
Les accidents de la route représentent la première cause de mortalité au travail, qu'il s'agisse de l'univers public ou des employeurs privés, avec 500 morts chaque année.
Notons également que les accidents de la route sont à l'origine de près de 6 millions de journées de travail perdues. Les institutions emblématiques françaises sont concernées de fait et portent un message fort et responsable pour la sécurité de tous. Grâce à ce mouvement d'envergure lancé il y a plus de 3 ans, ce sont plus de 3 millions de salariés issus du public ou du privé qui sont sensibilisés par leurs employeurs aux pratiques et comportements responsables sur la route.
Les 7 engagements signés ce jour par le ministère de la Justice représentent un acte volontariste et exemplaire. Et en tant que magistrat, je dois vous avouer que cet engagement me fait tout simplement très plaisir.
Quels résultats ont pu mesurer les employeurs qui se sont déjà engagés dans de telles politiques de prévention ?
Les organisations engagées autour des 7 engagements pour une route plus sûre sont extrêmement dynamiques.
Nous organisons régulièrement des réunions d'échanges entre ces institutions et ces entreprises autour des bonnes pratiques et la manière de valoriser les expériences de chacune. Nous observons une réelle prise de conscience à tous les niveaux et des actions concrètes sont mises en place comme des formations à la sécurité routière qu'on soit piéton, automobiliste, cycliste ou conducteur de 2 roues, l'obligation de limiter, voire même l'interdiction, des conversations téléphoniques au volant, ou encore un encouragement auprès des conducteurs de 2 roues à mieux s'équiper. Nous proposons à chaque employeur engagé un kit de déploiement. En entreprises ou au sein des ministères, des « Journées de la sécurité routière au travail » sont organisées chaque année depuis 2017, sous l'égide de l'ONU et de l'OMS.
Mettre en place une politique de prévention des risques routiers professionnels, est-ce plus facile - ou au contraire, moins facile - dans une entreprise privée ou au sein d'un ministère ?
La démarche de sensibilisation des collaborateurs aux risques routiers est commune à tous les secteurs. Tous les employeurs doivent être exemplaires sur le sujet car tous sont concernés. Dans la sphère publique, depuis juin 2019, conformément à une décision du Premier ministre lors du dernier Comité interministériel de la sécurité routière, un haut fonctionnaire chargé de la sécurité routière a été nommé dans chaque ministère.
Ils s'agit d'ambassadeurs du respect des 7 engagements contenus dans la charte et garants des actions concrètes comme les modules de formation des agents ministériels autour des questions de la sécurité routière. J'ajoute qu'en l'occurrence, l'implication forte et déterminée de la Secrétaire générale du ministère, Véronique Malbec, est évidemment un atout majeur.
Dans l'univers privé, un collaborateur membre de la direction générale est toujours nommé pour porter et développer les actions de sensibilisation à la sécurité routière. Quelle que soit la taille de l'organisation qui s'engage et son secteur, les démarches démontrent un impact fort qu'il s'agisse par exemple d'une institution d'envergure comme le ministère de la Justice ou encore d'une PME ou TPE, elles-mêmes particulièrement engagées.