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Remise du rapport « Radicalité engagée, radicalités révoltées »

Publié le 29 mars 2018

Le 28 mars 2018, Laurent Bonelli et Fabien Carrié, sociologues et chercheurs, ont remis leurs conclusions sur le phénomène de radicalisation de jeunes suivis par la PJJ, à Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice.

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« La question de la radicalisation du processus d’engagement est un sujet qui nous préoccupe en permanence » a déclaré la ministre de la Justice.

Missionnée par La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), la démarche novatrice de Laurent Bonelli et Fabien Carrié de l'Institut des sciences sociales du politique à l'Université de Nanterre est d’une grande richesse ainsi que d’une importance considérable.

« L’importance de cette recherche se retrouve dans l’ampleur des analyses qui ont été faites et le sujet sur lequel elle porte » a souligné Madeleine Mathieu, directrice de la PJJ. 

Pendant 18 mois, l'enquête des deux sociologues a porté sur 133 jeunes des affaires en lien avec la radicalisation (AMT, apologie du terrorisme ou propos apparus inquiétants) ainsi que sur 57 entretiens menés avec des professionnels afin de proposer une mise en récit la plus objective possible.

S’inspirant du travail d’Emile Durkheim sur le suicide, ils ont tenté de poser une classification des différents types de radicalité en distinguant leurs causes et non leurs manifestations.  

Deux groupes ont été distingués : les « engagés » et les « révoltés ». 

« Les engagés », jeunes issus de familles stables, plutôt bons élèves et avec des parents actifs procèdent aux actes les plus sérieux comme départ ou tentative de départ, préparation d'attentats ou encore activisme sur Internet.

« Les révoltés », jeunes délinquants aux trajectoires sociales et familiales les plus chaotiques sont les plus éloignés du passage à l'acte se bornant à de l’apologie du terrorisme etàdes propos inquiétants.

Le rapport démontr e que le profil des mineurs radicalisés ne correspond pas à tous les a priori associant très souvent radicalisation, précarité et délinquance. Il n’y a pas de profil type de mineurs radicalisé, « il est donc important de privilégier l'individualisation, le cas par cas pour la prise en charge des jeunes » a précisé Madeleine Mathieu. 

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