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Nicole Belloubet a présenté le programme de nouveaux CEF
Publié le 28 septembre 2018
Nicole Belloubet a présenté, à Angoulême, le programme de création de 20 CEF et le dispositif CEF nouvelle génération
Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice, était en déplacement à Angoulême, jeudi 27 septembre 2018. Elle a rencontré l’équipe éducative, les jeunes et les partenaires du centre éducatif fermé (CEF) d’Angoulême, afin d’échanger et de présenter le programme national de création de 20 nouveaux centres éducatifs fermés ainsi que le dispositif CEF « nouvelle génération ».
« On doit être bienveillants et bien traitants avec les enfants pour réussir », a souligné un responsable du CEF, alors que la ministre visitait la structure. Le directeur du CEF a, lui, insisté sur la qualité des partenariats existants avec les commerçants et les entreprises locales, afin de proposer des stages aux jeunes pris en charge et favoriser, ainsi, leur insertion scolaire et professionnelle. Il s’agit par ailleurs d’un CEF mixte accueillant filles et garçons.Insertion scolaire et professionnelle
L’équipe éducative a ensuite présenté le parcours d’un jeune pris en charge au sein de l’établissement, âgé de 16 ans. Raymond (le prénom a été changé), qui souffre de difficultés relationnelles lourdes avec son père, souhaite maintenant reprendre sa scolarité.
Le centre éducatif fermé d’Angoulême lui a permis de suivre un stage de quatre semaines en entreprise dans la vente, lui permettant de valider un niveau en vue d’une inscription en deuxième année de bac professionnel. L’établissement a aussi constitué un point d’ancrage indispensable, pour ce jeune au parcours familial complexe. L’équipe a également souligné la qualité de la collaboration avec les services de milieu ouvert et le lycée, qui ont contribué à cette réussite.
« Trouver des ressorts pour s’insérer dans la société »
Pendant cette table ronde, un juge des enfants de la région a indiqué que le CEF constitue une véritable alternative à l’incarcération, ajoutant « j’utilise énormément cet outil dans ma juridiction ». Il a également ajouté que le travail éducatif qui y est mené est indispensable, car il permet de « trouver des ressorts pour s’insérer dans la société ».
Le magistrat a par ailleurs évoqué le manque de places dans ce type de structures, qui ont l’avantage de disposer d’équipes pluridisciplinaires travaillant sur plusieurs axes (enseignant de l’Éducation nationale, psychologues, intervenants extérieurs, etc.). Ce qui est beaucoup plus difficile en milieu pénitentiaire.