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Charlie Hebdo : procès filmé pour l’histoire
Publié le 21 janvier 2021 - Mis à jour le 27 février 2023
En 2020, la France aura été marquée par le procès d’assises des attentats de janvier 2015, au tribunal judiciaire de Paris. Un procès historique intégralement filmé : une particularité réservée aux audiences exceptionnelles.
Débuté le 2 septembre et terminé le 13 décembre 2020, le procès d’assises des attentats de janvier 2015 s’est déroulé devant les caméras à la demande du parquet national antiterroriste ( PNAT ) en raison de son caractère historique.
En France, tout enregistrement visuel ou sonore des audiences publiques est interdit. Les seules images possibles de l’intérieur des tribunaux sont celles des dessinateurs de presse judiciaire . Néanmoins une loi de 1985 permet de déroger à cette règle si le procès « présente un intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice ».
Une exception déjà utilisée à quelques rares reprises mais c’est une première en matière de terrorisme.
Un enregistrement très encadré
Cette captation historique a été organisé par le ministère de la Justice, en collaboration avec le tribunal judiciaire de Paris et l es A rchives nationales qui conservent et mettent à disposition les images.
Le défi à réaliser était de taille. En amont du procès, plusieurs mois de travail avec les Archives Nationales ont été nécessaires afin d'adapter la procédure stricte du code du patrimoine au cas d'un procès hors normes (200 partie civiles, 94 avocats et 11 accusés jugés en présentiel).
Sous le contrôle du Président d'audience, des règles précises d'une captation objective d'un procès d'assises ont été posées, sans pour autant perturber le déroulement du procès lui-même.
En salle d’audience, cinq cameras ont filmé l’histoire. 12 personnes se sont relayées pendant près de 4 mois pour réaliser une captation dynamique, tout un respectant les règles de procédure judiciaire.
Cette réalisation du procès a été retransmise en directdans trois salles annexes pour permettre au plus grand nombre de suivre les débats en cette période de crise sanitaire.