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Aide aux victimes : Élisabeth Pelsez se rend à Nice

Publié le 10 octobre 2017

Aide aux victimes : Élisabeth Pelsez se rend à Nice © DR

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Élisabeth Pelsez, déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, s'est rendue à Nice les 5 et 6 octobre 2017 pour assister au comité local de suivi des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais. Elle s’est entretenue avec tous les acteurs locaux engagés dans le suivi et l’accompagnement des victimes et a accordé une interview à France Bleu Azur.

Au micro de France Bleu Azur, la déléguée interministérielle a notamment insisté sur la nécessité d’une prise en charge sur le long terme des victimes de l’attentat commis sur la promenade des Anglais. Les victimes, a expliqué Élisabeth Pelsez, vivent malheureusement un « traumatisme qui va s’installer et qu’il faut traiter. Il y a une étude épidémiologique à faire sur le long terme. » Nice, a t-elle rappelé, bénéficie de l’existence de la fondation Lenval qui œuvre déjà à des projets à long terme de prise en charge et de suivi des mineurs victimes d’attentat.

La déléguée interministérielle a ensuite évoqué le projet de création d’un centre de ressources et de résilience porté notamment par Françoise Rudetzki, fondatrice de SOS attentats. Ce centre visera notamment à regrouper « toute la recherche [aujourd’hui éparpillée] qui est faite sur les victimes d’attentat, leur stress et leurs traumatismes. Il pourra y avoir dans ce lieu une fédération de tous les projets et une évaluation des offres de soins proposées aux victimes ».

Deux nouveaux préjudices désormais indemnisés

Interrogée sur les délais d’indemnisation de certaines victimes, Élisabeth Pelsez a rappelé que le fonds de garantie bénéficiait d’une équipe dédiée aux victimes d'attentat qui n’a cessé de se renforcer pour atteindre aujourd’hui une vingtaine de personnes et que beaucoup de victimes avaient déjà été indemnisées. La déléguée s’est voulue rassurante vis-à-vis de ceux qui sont en attente de provisions ou d’indemnisation en estimant que « le fonds travaille de manière constante à ce que les dossiers progressent et puissent être résolus ». Élisabeth Pelsez a également évoqué les nouveaux préjudices qui sont désormais indemnisés qui constituent « une avancée » : le préjudice d’angoisse de mort imminente et le préjudice d’attente et d’inquiétude.

La déléguée a enfin évoqué l’indispensable travail mémoriel car « le retentissement sur la ville est énorme ». L’impact de cet attentat concerne le pays tout entier voire les villes étrangères victimes elles-aussi d’actes de terrorisme et qui forment avec Nice « une communauté de destin ». C’est pour répondre à cette nécessité que Nice travaille à la création d’un futur lieu de mémoire en recueillant les besoins et attentes de chacun.

(Interview accordée à Sébastien Germain au micro de France Bleu Azur. Podcast cliquez ICI)