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Exposition de Denis Arino au Palais de Justice de Grenoble
Publié le 15 mars 2017
Quand la justice s’incarne dans l’art…
Du 20 janvier au 17 juin 2017 à la Cour d’appel de Grenoble : une exploration des fondements de l'abstraction géométrique et de l'art minimaliste, le tout dans un lieu insolite, voilà ce que propose l’artiste grenoblois Denis Arino dans la salle des pas perdus de la Cité judiciaire.
Dix-neuf tableaux, dont l’accrochage a été scénarisé par l’architecte Marc Givry, ami personnel de l’artiste, s’offrent, jusqu’au mois de juin, aux regards des 1200 personnes et 400 salariés qui pénètrent dans ces lieux chaque jour.
Pour Jean-François Beynel, premier président de la cour d'appel de Grenoble et Jacques Dallest, procureur général auprès de la cour d'appel de Grenoble, tous deux à l’initiative du projet, la symbiose entre l’œuvre de Denis Arino et ce lieu symbolique, à la fois ouvert et fermé, est frappante : « Rouge, comme le sang et le pouvoir, comme la colère et la douleur, noir comme l'oubli, le désarroi et la vengeance, mais aussi grise comme le compromis, la réconciliationet le mélange du loin pour toucher au près, la justice est comme les tableaux de Denis Arino, une image des excès, des passions et desespoirs ».
De fait, le parement des murs gris accueille ici avec bonheur des lignes rouges et noir, celles de la justice. Les tableaux dialoguent avec les robes des magistrats et des avocats qui circulent dans ce lieu emblématique. Parfois, ce dialogue se tisse par le biais de l'histoire de l'art en faisant référence aux peintres minimalistes qui ont sacralisé la couleur.
Pour le premier président de la cour d’appel, le Palais de Justice est « un lieu public par excellence. En faire un lieu d’art, c’est encore mieux. » Un objectif parfaitement atteint par cette exposition.