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Des jeunes confrontés à la justice aident les plus démunis
Publié le 06 juillet 2020 - Mis à jour le 03 mars 2023
En Île-de-France, comme dans d’autres régions, des jeunes pris en charge par la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et leurs éducateurs partent à la rencontre de personnes démunies. Encadrés par la protection civile ou d’autres associations, ils distribuent notamment de la nourriture et échangent avec elles.
Une action solidaire qui leur permet également de grandir.
Le 20 juin 2020, Yohann, un jeune pris en charge dans un foyer de la PJJ des Yvelines, a participé, avec son éducateur, à une première maraude du Samu social en tant qu’équipier "stagiaire". L’occasion pour cet adolescent de découvrir l’une des missions de la protection civile, avec la perspective de suivre une formation de sauveteur humanitaire.
De 18 h à minuit, Yohann a distribué des denrées alimentaires mais a également pris du temps pour écouter et échanger avec les personnes rencontrées : de quoi leur apporter du soutien et créer des liens d’une maraude à l’autre.
Pour apprendre à devenir citoyen
Au-delà de cette mission menée en lien avec le Samu social, les maraudes ont une vraie dimension éducative pour les mineurs confrontés à la justice.Elles permettent de libérer la parole face à des expériences fortes en émotions, de travailler sur l'empathie et de se retrouver unis dans un même élan de solidarité.
Le but est de partager avec les jeunes une même ambition citoyenne.
Des distributions de Paris à Dunkerque
De nombreux établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en organisent aujourd’hui. Depuis le début de l’année 2020, les éducateurs et les jeunes de l’unité éducative d’hébergement collectif (UEHC) de Pantin (93) vont à la rencontre des personnes démunies pour leur offrir des pâtisseries faites maison une à deux fois par mois. Une action engagée avec l’association parisienne La gamelle de Jaurès.
En février 2020, juste avant le confinement, un « séjour humanitaire » a même été organisé sur le littoral de Dunkerque en collaboration avec les associations Solidarity Border et Main dans la main. Dans le même esprit qu’a Paris, les jeunes ont participé à une distribution de petit-déjeuner et à une maraude nocturne où ils ont apporté boissons chaudes et couvertures. Ils ont également remis des jouets aux enfants.
« Se sentir utile à la société »
À Pantin, la crise sanitaire a entraîné la suspension de ce projet. Aujourd’hui, le collectif a hâte de retourner sur le terrain ! « Ça m’a touché. Ça, c’est la galère ! », lance un jeune du foyer. « Ça fait du bien de se sentir utile à la société », admet un autre. Retour prévu pour septembre 2020.