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Projection du film-témoignage « Moi Nojoom, 10 ans, divorcée »

Publié le 29 novembre 2018

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Le 26 novembre 2018, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Nicole Belloubet, garde des Sceaux, ministre de la Justice, s'est rendue au cinéma Le Louxor à Paris (18e) pour assister à la projection du film « Moi Nojoom, 10 ans, divorcée » de Khadija Al Salami. Organisée par le ministère de la Justice, le Conseil national des barreaux et l’Union internationale des avocats, la projection a été suivie d'une table ronde sur les mariages forcés et l'excision.

« Je veux divorcer ! » s'exclame Nojoom, 10 ans, face à un juge interloqué.

Inspiré d’une histoire vraie, « Moi Nojoom, 10 ans, divorcée » dénonce le mariage précoce et forcé en retraçant l’histoire d’une jeune yéménite, Nojoom, mariée de force à un homme de 20 ans son aîné. Ce film interpelle et sidère. Il est un véritable plaidoyer pour toutes les filles qu’on a voulu rendre femme trop tôt.

« Dire oui alors que notre être entier dit non. Ne pouvoir dire non lorsque le soir il s'approchera d'elle afin de consommer ce mariage. Ne jamais pouvoir lui dire non car il a toujours raison paraît-il. Ne jamais pouvoir dire non, sans risque de coups ou de maltraitance. Voilà le calvaire que subissent les femmes mariées de force.(...) Penser que cette violence épargne notre société serait une erreur. » a déclaré Nicole Belloubet.  

Dans de nombreux pays, il n'y a pas d'âge légal pour se marier. On dénombre près de 700 millions de femmes dans le monde mariées de force. Parmi elles, une sur trois a moins de 15 ans.

Il y a des combats qui soudent la communauté des juristes. Le droit doit libérer, protéger et sanctionner pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Normativement beaucoup de choses ont déjà été faites : la loi du 4 août 2014 qui renforce l’ordonnance de protection afin de protéger la femme victime de violences et d'évincer son conjoint hors du domicile conjugal, la loi du  5 août 2013 qui réprime les manœuvres visant à conduire des jeunes filles à l’étranger pour les forcer à y conclure des mariages forcés, la  loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes etc...

Néanmoins le ministère de la Justice reste pleinement mobilisé afin de dire définitivement NON au OUI forcé.

©photos: B. de DIESBACH/DICOM/MJ