Typologie de contenus: Infostat justice
Le taux de mise à exécution en 2016 des peines d'emprisonnement ferme prononcées par les tribunaux correctionnels
Publié le 28 juin 2018 - Mis à jour le 26 juillet 2024
2018 - n°163 | Florent Favre, Béatrice Le Rhun
En 2016, trois peines d’emprisonnement ferme sur dix prononcées pour un délit sont mises à exécution immédiatement, dès qu'elles deviennent exécutoires. Après un an, le taux de mise à exécution dépasse 70 % et, après 3 ans, il atteint près de 90 %. Près d’un tiers d’entre elles ont été aménagées.
Plus la peine d’emprisonnement ferme est lourde, plus la mise à exécution est rapide. 82 % des peines supérieures à deux ans font l’objet d’une mise à exécution dès la peine devenue exécutoire, contre 21 % des peines inférieures ou égales à 6 mois, puisque les premières ne peuvent faire l’objet d’un aménagement de peine contrairement aux secondes.
Les taux de mise à exécution aussitôt la peine devenue exécutoire s’élèvent à 74 % pour la comparution immédiate, 42 % pour l’instruction. Ils y atteignent respectivement 83 % et 93 % lorsque le condamné a comparu détenu à l’audience.
stat_Infostat_163.pdf
Le taux de mise à exécution en 2016 des peines d'emprisonnement ferme prononcées par les tribunaux correctionnels
Lire le document
Pour les condamnations à de l’emprisonnement ferme prononcées en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, c’est-à-dire toujours en présence du condamné, l’exécution de la peine intervient dès le jugement devenu exécutoire dans un peu moins d’un cas sur cinq (18 %) et au bout de trois ans, plus de neuf sur dix ont été mises à exécution (91 %), en partie sous forme d’aménagements de peine.
Les autres modes de comparution se caractérisent par une moindre présence des condamnés à l’audience (56 %). En conséquence, le taux de mise à exécution au bout de six mois est deux fois plus élevé lorsque le condamné est présent au moment du verdict que lorsqu’il est absent (53 % contre 26 %). L’écart reste encore important au bout de trois ans : 92 % contre 76 %.
Autres publications
Les condamnations en France en 2023
Les données statistiques sur les condamnations sont issues du Casier judiciaire national des personnes physiques. Son exploitation permet d’obtenir les volumes des condamnations, de les décliner par type de juridiction, par nature d’infraction, par type de peine et de fournir des renseignements sociodémographiques sur les condamnés. Le rapport annuel Les condamnations en France en 2023 rend compte des 543 900 condamnations prononcées et inscrites au Casier judiciaire national des personnes physiques en 2023. Ces condamnations ont sanctionné 891 000 infractions, lesquelles étaient des crimes pour 0,3 % d’entre elles, des délits pour 95,2 % et des contraventions de 5e classe pour 4,5 %.
Rapports d’étude
Reparations des detentions indemnisation record en 2023
2024 - n°22 | Jérôme Loisel
Infos rapides justice