Typologie de contenus: Infostat justice
Les infractions à la législation du travail entre 2014 et 2017
Publié le 12 décembre 2019 - Mis à jour le 24 juillet 2024
2019 - n°173 | Béatrice Le Rhun
Les infractions à la législation du travail entre 2014 et 2017
Les infractions à la législation du travail entre 2014 et 2017
Lire le document
Ce type de contentieux est constitué majoritairement d'affaires relevant d'abord d'infractions à la législation sur l'emploi, mais aussi d'infractions à la réglementation du travail, d'accidents du travail, mortels ou non. Ces affaires ont pour particularité d'avoir été souvent révélées par une administration autre que la gendarmerie et la police, notamment par les services de l'inspection du travail relevant d'une Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE), ou par les services de contrôle de l'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF). Plus d'un tiers des auteurs sont des personnes morales, cette part importante est une autre particularité de ce type de contentieux. La réponse pénale prend principalement la forme d'une procédure alternative (43 %) et, en cas de poursuite, d'une convocation par officier de police judiciaire devant le tribunal correctionnel (42 % des poursuites). Cinq auteurs sur dix parmi les 24 000 auteurs jugés au tribunal correctionnel pour infraction à la législation du travail le sont pour au moins deux infractions contre quatre auteurs sur dix en moyenne pour les autres contentieux. Les personnes morales reconnues coupables sont condamnées à des amendes tandis que plus du tiers des personnes physiques le sont à de l'emprisonnement, le plus souvent assorti de sursis total. Les amendes prononcées sont en moyenne beaucoup plus élevées pour les personnes morales (9 200 euros) que pour les personnes physiques (2 000 euros).
Autres publications
Les condamnations en France en 2023
Les données statistiques sur les condamnations sont issues du Casier judiciaire national des personnes physiques. Son exploitation permet d’obtenir les volumes des condamnations, de les décliner par type de juridiction, par nature d’infraction, par type de peine et de fournir des renseignements sociodémographiques sur les condamnés. Le rapport annuel Les condamnations en France en 2023 rend compte des 543 900 condamnations prononcées et inscrites au Casier judiciaire national des personnes physiques en 2023. Ces condamnations ont sanctionné 891 000 infractions, lesquelles étaient des crimes pour 0,3 % d’entre elles, des délits pour 95,2 % et des contraventions de 5e classe pour 4,5 %.
Rapports d’étude
Reparations des detentions indemnisation record en 2023
2024 - n°22 | Jérôme Loisel
Infos rapides justice